Comment identifier une antiquité chinoise ?
La porcelaine chinoise existe depuis au moins cinq à six siècles. Voici quelques conseils de base pour vérifier si votre pièce est bien authentique et non une reproduction ou un faux. Cela dit, pour un jugement fiable, il est toujours recommandé de consulter un spécialiste expérimenté.
Des reproductions d’anciennes porcelaines sont réalisées en Chine depuis des centaines d’années. Les plus anciennes remontent à la dynastie Song et s’inspirent des grands fours réputés. Sous les Yuan, on trouve beaucoup de copies des fours Jun et Ding. Aux dynasties Ming et Qing, la reproduction d’anciennes porcelaines s’est fortement développée, avec une grande maîtrise technique — si bien qu’il peut parfois être difficile de distinguer une pièce Ming d’une copie réalisée au début des Qing.
> Reproduction ou faux ? La différence
La distinction tient surtout à l’intention. Une reproduction est une copie plus récente d’un type ancien, fabriquée pour en recréer la beauté — parfois même sur commande officielle. Certaines reproductions atteignent un haut niveau artistique et peuvent elles‑mêmes avoir de la valeur.
Un faux est conçu pour tromper : on cherche à imiter l’ancien et à vieillir artificiellement la surface (acides, huiles, sablage, etc.). Ces pièces sont sans valeur historique et souvent de piètre qualité.
Comment vérifier l’authenticité ?
> 1. Regardez l’exécution
L’aptitude artistique trahit souvent la copie. Même si les proportions semblent identiques, les détails de peinture, la fluidité du trait et l’équilibre des motifs restent difficiles à imiter.
> 2. Analysez les caractéristiques de période
Chaque époque possède ses signatures : formes, pâtes, glaçures, bullage. Par exemple, les copies Guangxu de pièces Kangxi peuvent paraître très proches, mais l’allure de la forme, la brillance de la glaçure et des micro‑bulles trahissent leur période.
> 3. Pigments & glaçures
Pour la Famille‑Rose, la teinte rose provient traditionnellement d’or colloïdal (particules d’or dans la glaçure) donnant un aspect cristallin et une glaçure dure et translucide. Les imitations modernes utilisent parfois des pigments chimiques qui produisent des couleurs sèches et inégales.
Le bleu des porcelaines bleues et blanches provient de différents minerais de cobalt et de méthodes d’application variées, ce qui crée des nuances typiques selon les périodes. Ces nuances aident parfois à situer l’âge.
> 4. Marques et usure
Les marques (règnes, ateliers, cachets) et l’usure naturelle apportent aussi des indices, mais doivent être interprétées avec prudence, car elles peuvent être copiées ou artificiellement vieillies.
La céramique chinoise couvre d’innombrables fours, formes, glaçures et époques : aucune personne ne peut tout apprendre rapidement. D’où l’importance de l’expérience pratique. N’hésitez pas à nous contacter pour un avis ou une estimation gratuite.